Que faire en cas d’intoxication alimentaire ? Combien de temps cela dure-t-il et que manger si l’on en souffre ? Et à quel moment consulter un ou une médecin ?
Une intoxication alimentaire peut survenir si vous consommez des aliments contaminés par des bactéries et les toxines qu’elles produisent. Les champignons et les toxines végétales sont d’autres facteurs déclencheurs. En somme, vous absorbez directement ces toxines via la nourriture.
À l’inverse, dans le cas d’une infection alimentaire, les bactéries pénètrent dans l’organisme par le biais de la nourriture. Mais ce n’est que lorsqu’elles s’y trouvent qu’elles se multiplient et produisent des toxines, ce qui déclenche une infection. Les symptômes des infections et intoxications alimentaires sont souvent similaires.
Les signes d’une intoxication alimentaire sont presque toujours les mêmes :
Dans le cas de formes plus sévères, toutefois assez rares, on peut observer une détresse respiratoire, des palpitations, une hypotension et une diminution ou une absence de circulation sanguine dans les tissus. Si vous constatez l’un de ces symptômes, consultez immédiatement un médecin.
D’autres symptômes peuvent survenir en fonction de la cause de l’infection ou de l’intoxication alimentaire :
Remarque : il est plutôt rare qu’une intoxication alimentaire ne provoque ni diarrhée, ni vomissements, ni nausées.
Il est souvent difficile de savoir si les symptômes dont on souffre indiquent une gastroentérite ou une intoxication alimentaire. Par conséquent, fiez-vous plutôt à la temporalité de ce que vous avez consommé. Relevez ce que vous avez mangé dernièrement. Les symptômes sont-ils apparus après que vous avez mangé un aliment en particulier ? D’autres personnes ont-elles mangé la même chose que vous et souffrent-elles aussi de ces symptômes ? Cela indique plutôt une intoxication alimentaire. C’est votre médecin qui sera le ou la plus à même d’établir un diagnostic clair – intoxication alimentaire ou gastroentérite. Si nécessaire, il ou elle demandera éventuellement une analyse des selles. Les éventuels agents pathogènes seront alors détectés en laboratoire.
Au bout de combien de temps une intoxication alimentaire se déclare-t-elle ? Selon l’agent pathogène à l’origine de l’intoxication alimentaire, la durée d’incubation peut aller de quelques minutes à quelques heures ou jours.
La plupart des intoxications alimentaires évoluent de façon bénigne. Et même si une telle intoxication alimentaire entraîne des symptômes typiques, ceux-ci disparaissent d’eux-mêmes au bout de quelques jours. En cas d’intoxication alimentaire légère, les symptômes tels que la fièvre et la présence de sang dans les selles ne sont pas constatés. Toutefois, il existe également des formes plus sévères d’intoxication alimentaire. Leur durée varie d’une personne à une autre.
La durée et l’évolution d’une intoxication alimentaire dépendent de plusieurs facteurs. L’état de santé général de la personne concernée ainsi que le facteur déclencheur de l’intoxication, par exemple, jouent un rôle déterminant.
Pendant la grossesse, les femmes ont un système immunitaire plus vulnérable. Cela empêche l’organisme de bien se défendre contre les substances toxiques et infectieuses. Conséquence : les infections et intoxications alimentaires sont alors plus sévères. Cela comporte des risques (accouchement prématuré par exemple) tant pour la femme enceinte que pour l’enfant à naître.
En principe, une intoxication alimentaire n’est pas contagieuse. Il en va tout autrement de l’infection alimentaire : dans ce cas, l’infection bactérienne rend les malades contagieux pendant plusieurs semaines dans certaines circonstances.
Si vous pensez souffrir d’une infection alimentaire ou d’une intoxication alimentaire et que les symptômes persistent pendant trois jours, il est recommandé de consulter son médecin. Cela est également recommandé si vous souffrez de fortes douleurs. Dans les cas aigus, une hospitalisation est nécessaire. Si votre enfant est concerné·e par les signes typiques, adressez-vous directement à un·e professionnel·le de santé. Et si vous êtes âgé·e ou immunodéprimé·e, consultez immédiatement votre médecin. Vous pourrez ainsi prévenir à temps une évolution grave.
Certains aliments comportent un risque d’infection ou d’intoxication alimentaire. En voici quelques-uns :
Le poisson, les coquillages et autres fruits de mer sont également des sources potentielles d’intoxication alimentaire. Dans ce contexte, on parle d’« intoxication par le poisson ». Les aliments suivants peuvent entraîner une telle intoxication :
Vous pouvez réduire le risque d’intoxication alimentaire en adoptant certains gestes. Tenez compte des points suivants :
C’est surtout pendant les vacances que le risque d’intoxication alimentaire est élevé. Cela est dû au fait que les prescriptions en matière d’hygiène pour les aliments diffèrent en fonction des pays. Respectez toujours la règle « Faire griller, faire bouillir, éplucher ou oublier ». Ne mangez pas non plus dans les stands de restauration rapide. La prudence est également de mise pour les buffets froids et les plats à base d’œufs. Optez toujours de préférence pour des plats fraîchement préparés.
Ce que vous devez faire en cas d’intoxication alimentaire dépend de vos symptômes. Parfois, se reposer et boire beaucoup d’eau suffit. En cas de symptômes plus sévères comme une diarrhée aigüe, n’hésitez pas à boire une solution électrolytique. Vous pouvez vous en procurer en pharmacie. Une solution à base de sucre et de sel faite maison peut également aider en cas d’intoxication alimentaire. Voici comment la préparer : faites bouillir 1 litre d’eau. Ajoutez 5 cuillères à soupe de sucre et 1,5 cuillère à soupe de sel de table. Mélangez le tout avec environ 200 ml de jus d’orange en brique.
En cas d’intoxication alimentaire, il est parfois utile de prendre des médicaments tels que des antiémétiques et des antidiarrhéiques. Les comprimés de charbon peuvent également aider en cas d’intoxication alimentaire. Mais parlez-en d’abord à votre médecin. En effet, l’organisme élimine les agents pathogènes par la diarrhée et les vomissements. Il est donc préférable de n’interrompre ce processus que si cela est nécessaire.
En cas d’intoxication alimentaire, mangez des aliments faciles à digérer comme des bananes, des biscottes, des sticks salés et du bouillon. En revanche, évitez tous les aliments qui irritent les muqueuses ou qui sont difficiles à digérer, comme les produits laitiers, les aliments crus, les boissons sucrées et les plats riches en gras. En dépit des symptômes désagréables, essayez de manger un peu. Cela vous permettra de garder des forces.
Important : une intoxication alimentaire va toujours de pair avec une déshydratation. N’oubliez pas de boire suffisamment. L’eau, les infusions légèrement sucrées et les solutions électrolytiques sont à privilégier.
Après environ quatre jours, vous pouvez à nouveau manger des repas normaux et légers. Après une intoxication alimentaire, votre système gastro-intestinal doit d’abord se rétablir. Dans un premier temps, évitez donc les plats lourds et gras et privilégiez les plats légers. En voici quelques-uns :
Certains gestes permettent de se prémunir contre les intoxications alimentaires ou de les soulager en cas de maladie. Dans la plupart des cas d’intoxication alimentaire, il est inutile de s’inquiéter. Toutefois, si les symptômes s’aggravent, consultez sans tarder votre médecin.
Cette spécialiste a conseillé l’équipe de rédaction pour la publication de cet article. Tina Annunziata Lella (infirmière en soins intensifs et palliatifs) travaille pour Helsana en tant que conseillère en santé.
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