Entretien : conseils nutrition pour perdre du poids

Lorsque l’IMC dépasse 25. Au-delà, on peut craindre des problèmes de santé. Bien entendu, il n’y a pas que l’IMC qui compte. Un bodybuilder avec une masse musculaire importante peut avoir un IMC de plus de 30 tout en restant en bonne santé. Les muscles ne sont pas de la graisse. Tant que l’on se situe dans une fourchette d’IMC saine de 20 à 25 %, on peut facilement perdre du poids pour atteindre son poids de forme. Maigrir a aussi un sens lorsque le poids entraîne des maladies secondaires, comme une tension artérielle élevée.

De manière équilibrée. En d’autres termes, il ne faut rien supprimer totalement comme le font certains régimes. Le corps a besoin de graisses, de protéines et de glucides. Donc on peut adapter les proportions, par exemple réduire les glucides ou supprimer un repas, mais il faut continuer à manger équilibré pour ne pas souffrir de carences alimentaires. Supprimer totalement un aliment n’est pas recommandé pour le métabolisme, car lorsqu’ensuite on le réintègre, on s’expose à un effet yo-yo.

Il existe des méthodes simples, il suffit de les connaître. Bien sûr, on peut aussi appeler le service de Conseils de santé ou aller voir un diététicien ou une diététicienne. Surtout si l’on est en forte surcharge pondérale et que l’on en ressent les effets sur sa santé. 

Si vous êtes en bonne santé et que vous souhaitez juste perdre un peu de poids, remplissez la moitié de votre assiette avec des légumes et de la salade et l’autre moitié de deux portions égales de protéines et de glucides. C’est une règle simple, mais qu’il faut adapter à chacun·e. Une personne travaillant dans le bâtiment ne recevra pas les mêmes recommandations qu’un·e employé·e de bureau.

Autrefois, c’était 5 repas. Mais on s’en éloigne un peu, car on sait aujourd’hui que des pauses plus longues entre les repas sont favorables à la santé. Cela correspond aussi à notre génétique : autrefois, on ne vivait pas dans l’abondance. Il est préférable de faire des pauses plutôt que de fournir constamment de l’énergie au corps, qu’il devra brûler en permanence.

Mais cette règle aussi est propre à chacun·e. Des pauses digestives plus longues ne doivent pas entraîner d’hypoglycémie. Si vous avez besoin de manger entre le petit-déjeuner et le repas de midi, prenez un en-cas. Mais il faut qu’il soit sain et pauvre en calories.

Entre quatre et cinq heures, pour trois repas par jour. Le soir il est également préférable de manger léger et pas trop tard. On peut ainsi instaurer une pause digestive d’au moins douze heures pendant la nuit, qui permet au corps de digérer de façon optimale, d’assimiler tous les nutriments et de soulager le foie. 

C’est vrai. L’abondance permanente dans laquelle nous vivons nous a désappris à supporter une sensation de vide dans notre estomac. Pourtant, il est normal d’avoir faim pendant une demi-heure. Nous devons réapprendre à accepter ce ressenti. En cas d’activité normale, le corps est tout à fait en mesure de tenir cinq heures entre deux repas. Il n’y a pas de mal à ça. Le corps a ses réserves, en puisant par exemple le sucre dans le foie. Bien sûr, cela ne s’applique pas à celui ou celle dont le travail est physique et qui a des problèmes de circulation lors de longues pauses digestives. 

On peut déjà boire plutôt que manger directement. On confond souvent faim et soif. En fait, le corps signale un manque. Et nous avons tendance à mal interpréter ces signaux de faim et de soif. Donc si vous avez faim, commencez par boire de l’eau et voyez ce qu’il se passe. Si la sensation de faim disparaît au bout d’un quart d’heure, ne mangez rien, vous aviez juste soif.

Plutôt de l’eau et du thé non sucré, en général 1,5 à 2 l par jour. 

Le lait est considéré comme un aliment, pas une boisson. Il contient beaucoup de nutriments et n’étanche pas la soif. On ne peut donc pas remplacer l’eau par le lait, qui, par ailleurs, est calorique, ce dont il faut tenir compte dans le bilan journalier.

Lorsque les gens nous appellent pour perdre du poids, nous ne parlons pas de régime mais de rééquilibrage alimentaire. Au sens premier du terme, un régime signifie qu’une personne doit se priver de quelque chose en raison d’une maladie, le diabète par exemple.

Un régime, tel qu’on l’entend dans le langage populaire, sous-entend que l’on « se prive ». Un rééquilibrage alimentaire est plus sur le long terme, durable. Plutôt qu’un régime strict, nous recommandons le régime méditerranéen, qui est une cuisine végétale et équilibrée. Ce type d’alimentation contient tout ce qu’il faut. Il n’est pas un régime à proprement parler mais un type d’alimentation, qui permet de perdre du poids raisonnablement. 

Oui, tous les régimes qui proscrivent quelque chose, tels que les régimes sans féculents ou sans graisse. En revanche, un régime pauvre en féculents est loin d’être mauvais. Mais seulement sur une courte période. Le FDH aussi (manger uniquement la moitié) est à oublier. 

On recommande d’associer musculation et endurance, dans l’idéal trois fois par semaine. Plus de muscle signifie un métabolisme de base plus important. On brûle plus de calories, même au repos. En outre, le métabolisme est stimulé, ce qui augmente la consommation de calories. L’important est de choisir un sport que l’on aime et que l’on puisse bien intégrer à son quotidien. D’ailleurs, les 10 000 pas recommandés par jour sont un minimum absolu. Ils ne représentent pas une activité sportive.

Il faut éviter le stress, c’est primordial. En cas de stress, nous cessons automatiquement de perdre du poids. Un taux de cortisol – hormone du stress –, durablement élevé empêche de brûler les graisses.

Par l’activité physique – pour réduire le taux de cortisol – et par la relaxation. Si l’on veut perdre du poids, il faut donc dormir suffisamment.