Ventouses : définition, bienfaits et coût

Les ventouses sont l’une des plus anciennes formes de thérapie et sont utilisées par exemple dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Proposé par les thérapeutes en MTC, les naturopathes mais aussi par les cabinets médicaux spécialisés en médecine naturelle, les ventouses sont également utilisé en physiothérapie, en ergothérapie et dans les cabinets de massage. Il existe différentes méthodes : les ventouses sèches, les ventouses humides et le massage par ventouses.

Les ventouses visent à augmenter le bien-être général et à stimuler l’autoguérison. À cet effet, les thérapeutes placent des ventouses spéciales sur la peau pour générer un effet de succion par vide d’air. La peau, le tissu conjonctif et la musculature situés en dessous sont ainsi mieux irrigués. L’amélioration de la circulation lymphatique doit permettre d’éliminer les toxines et les déchets de notre corps.

Les ventouses sont une forme de thérapie polyvalente qui permet de traiter divers troubles. Le ou la thérapeute se concentre le plus souvent sur le dos, les jambes et les bras. Pour quels problèmes les ventouses sont-elles efficaces ?  Voici quelques domaines d’application :

• Tensions musculaires
• Ventouses en cas de maux de dos, de tensions et de contractures musculaires
• Maux de tête
• Névralgies
• Arthrose et arthrite
• Hypertension
• Système immunitaire faible, fatigue
• Troubles digestifs
• Troubles lors de la ménopause ou douleurs menstruelles
• Humeur dépressive
• Asthme
• Ventouses pour aider à perdre de la graisse
• Traitement des cicatrices
• Amélioration de la peau (p. ex. ventouses sur le visage ou pour lutter contre la cellulite)

Avant de commencer la thérapie en elle-même, le ou la thérapeute en médecine complémentaire vous examine pour détecter d’éventuelles modifications de la peau, comme des asymétries ou des inflammations. Ensuite, il ou elle vous palpe le corps afin d’évaluer votre circulation sanguine et l’état de vos muscles. En fonction des résultats et de vos souhaits personnels, le ou la thérapeute définit le type de ventouses à utiliser ainsi que les parties du corps où les poser.

Les ventouses sèches

Dans cette forme de thérapie, l’effet est obtenu lorsque le ou la thérapeute place des ventouses sur votre peau intacte. Il ou elle crée ensuite un vide d’air dans les ventouses, qui sont laissées sur la peau pendant environ 15 minutes. Cette méthode est notamment utilisée en cas de troubles de la circulation sanguine ou d’arthrose.

Les ventouses humides

Ici, l’effet est obtenu grâce à une légère incision de la peau. Avant de placer les ventouses sur votre peau, le professionnel ou la professionnelle de santé la désinfecte et l’entaille légèrement. Lorsque l’on utilise ce type de ventouses, il est tout à fait normal que du sang se mette à couler : c’est l’objectif visé. Ce procédé doit permettre d’évacuer les toxines du corps. Cette méthode est tout à fait profitable, car elle peut améliorer la circulation sanguine et lymphatique, ou exercer un effet sur certains organes via des ventouses placées à des endroits spécifiques sur le corps.

Massage par ventouses

Le massage par ventouses combine les effets d’un massage et de ventouses sèches. Dans ce cas, les ventouses sont appliquées sur des zones de peau huilées, ce qui accroît la circulation sanguine. Un tel massage peut soulager les tensions et détendre les muscles.

De nombreuses personnes se posent elles-mêmes des ventouses en suivant des guides, que ce soit pour soulager leurs tensions ou pour des raisons esthétiques. Toutefois, seules les ventouses sèches ou le massage aux ventouses conviennent à l’autotraitement. Les ventouses humides doivent être confiées à un·e spécialiste. Lorsque vous faites vos propres ventouses, veillez à respecter les points suivants. En cas de doute, consultez un·e spécialiste :

• Ventouses : n’utilisez que des ventouses de qualité spécialement conçues pour un usage domestique.
• Où les poser : n’appliquez les ventouses que sur des zones musculaires facilement accessibles, pas sur les os, et uniquement sur une peau intacte.
• Bon positionnement : placez les ventouses aux endroits où vous avez mal, par exemple là où vous constatez des tensions. Au besoin, appliquez de la crème ou de l’huile sur la peau au préalable.
• Durée : ne laissez pas les ventouses trop longtemps au même endroit. Commencez par de brèves applications de quelques minutes.

Important : tenez compte des cas exceptionnels ci-dessous, dans lesquels vous ne devriez pas utiliser les ventouses. Et, en cas de problèmes de santé, adressez-vous toujours d’abord à votre cabinet médical.

Les ventouses sont une forme thérapeutique présentant peu d’effets secondaires. Toutefois, à l’instar de n’importe quelle méthode de traitement, il existe des risques que vous devez connaître. L’un des effets secondaires les plus fréquents est l’apparition de bleus après l'application des ventouses. Ces ecchymoses sont une réaction naturelle au stimulus appliqué et disparaissent au bout de quelques jours ou de quelques semaines. Il peut arriver que vous ressentiez des douleurs, notamment quand le vide d’air est trop important.

La variante des ventouses humides présente également un risque d’infection. Ce risque sera toutefois minime si vous vous adressez à un ou une spécialiste.

Un autre effet secondaire possible des ventouses est l’aggravation initiale, qui se traduit par une détérioration temporaire des symptômes au début du traitement. Veuillez impérativement consulter si vous avez des doutes ou si des douleurs inexpliquées apparaissent.

Dans quels cas faut-il renoncer aux ventouses ?

Avant d’opter pour un traitement, il convient de garder à l’esprit certaines contre-indications. Faites preuve de prudence dans les cas suivants :

• Prise d’anticoagulants et tendance aux saignements
• Blessure ou inflammation de la peau (p. ex. eczéma, acné, coup de soleil, peau sensible)
• Ventouses durant la grossesse
• Trouble du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque, pacemaker
• Cancer, après une radiothérapie

Dans ces circonstances, demandez un avis médical afin d’exclure tout risque. Votre médecin sera toujours la personne la plus à même d’évaluer vos symptômes et votre historique médical, et d’en déduire des recommandations de traitement.