Que faire en cas d’attaque de panique et comment se produit-elle ? Peut-on en faire une quand on dort et est-ce que cela se soigne ? Tout ce qu’il faut savoir sur les attaques de panique, leurs déclencheurs, leurs symptômes et leur traitement.
Une attaque de panique est une période de peur brève mais intense qui apparaît soudainement et qui semble insurmontable. Les personnes qui font une telle crise craignent un danger imminent et ressentent différents symptômes. Bien souvent, l’attaque de panique survient dans un contexte de stress ou dans d’autres situations éprouvantes. Toutefois, la cause exacte n’est pas toujours identifiable sur le moment. Combien de temps dure une attaque de panique ? Normalement, de tels états ne durent pas plus de 30 minutes. Néanmoins, certaines attaques de panique ne durent que quelques minutes alors que d’autres durent plusieurs heures. Et si certaines personnes ressentent des symptômes d’attaque de panique tout au long de la journée, d’autres ne les ressentent que quelques fois par an.
Les spécialistes distinguent trois attaques de panique différentes, qui se différencient par leurs causes fondamentales :
Il existe différents éléments qui peuvent déclencher une attaque de panique.
À noter qu’environ 40 % des personnes faisant des attaques de panique les font durant la nuit. On ignore encore pour quelle raison. Les professionnel·le·s de la santé supposent que les déclencheurs sont les mêmes que pour les attaques de panique en journée. La nuit, les rêves suscitent également des réactions physiques, qui génèrent des angoisses chez les personnes concernées.
Les crises d’angoisse et les attaques de panique présentent quelques différences : si les crises d’angoisse sont souvent moins intenses que les attaques de panique, elles durent toutefois plus longtemps. Les attaques de panique, à l’inverse, surviennent plutôt soudainement, atteignent rapidement leur pic et sont accompagnées de symptômes aigus. Le DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), manuel clinique qui classe les maladies psychiques, contient les informations les plus importantes sur les attaques de panique. En revanche, il ne mentionne pas les crises d’angoisse.
La différence majeure entre une attaque de panique et un trouble panique réside dans la fréquence des crises : les personnes souffrant d’un trouble panique connaissent des attaques de panique à répétition, qui surgissent de nulle part et qui ne sont pas liées à une situation particulière.
Les symptômes d’une attaque de panique varient en fonction des personnes et, selon les situations, ne présentent pas la même intensité. Il est possible qu’une attaque de panique légère suscite des symptômes similaires, mais moins graves. Alors, comment se manifestent les attaques de panique ?
Bon à savoir : les personnes qui ont souvent des attaques de panique développent à un moment donné une peur des attaques de panique. Les spécialistes parlent alors d’« anxiété anticipatoire » ou de « phobophobie ».
Les attaques de panique silencieuses sont celles que l’on ne voit pas de l’extérieur. Comment se manifeste une attaque de panique silencieuse ? Elle cause les mêmes symptômes qu’une attaque de panique classique. Toutefois, les frissons et l’hyperventilation sont moins prononcés et ne sont pas visibles des autres personnes.
Les attaques de panique ne sont pas dangereuses. Toutefois, les personnes concernées les considèrent souvent comme telles en raison des réactions physiques associées et se retrouvent piégées dans un cercle vicieux : l’angoisse aiguë provoque des symptômes comme la tachycardie, ce qui, à son tour, accroît l’anxiété.
Si vous souffrez d’attaques de panique au moins une fois par mois, il est préférable que vous consultiez votre médecin. En effet, il est possible que vous souffriez alors d’un trouble panique. Si le ou la professionnel·le de santé exclut toute cause physique, il ou elle vous orientera vers un·e psychothérapeute, qui vous expliquera les troubles lors d’un entretien approfondi. Des entretiens cliniques et des questionnaires (par exemple l’échelle d’anxiété de Hamilton) sont utilisés en complément. Ces éléments permettront de poser un diagnostic et de trouver un traitement adapté aux attaques de panique.
Le traitement des attaques de panique comprend différentes approches. Dans la plupart des cas, les spécialistes combinent différentes mesures pour y parvenir.
Il existe différentes mesures de premiers secours qui peuvent faire passer une attaque de panique. Il s’agit notamment de techniques respiratoires : inspirez par le nez en comptant jusqu’à quatre. Retenez votre souffle et comptez jusqu’à sept. Expirez par la bouche en comptant jusqu’à huit. Que peut-on faire d’autre en cas d’attaque de panique ? Un autre exercice de respiration pour se relaxer est la respiration diaphragmatique : posez vos mains sur votre ventre et concentrez-vous pleinement sur votre respiration. Inspirez en laissant l’air entrer dans votre ventre. Gonflez bien votre ventre. Expirez et dégonflez votre ventre. Répétez ce mouvement jusqu’à ce que vous soyez détendu·e.
Certains remèdes maison peuvent aider en cas d’attaques de panique. Mordez par exemple dans un piment ou dans un citron. Ou mettez un élastique autour de votre poignet et faites-le claquer sur votre peau. Essayez de vous concentrer sur autre chose que votre angoisse. Acceptez cet état, sans vous perdre dans vos émotions.
Si votre conjoint·e est concerné·e par les attaques de panique, prenez ses angoisses au sérieux. Faites preuve de compréhension, ne minimisez pas ses peurs et n’en riez surtout pas. Encouragez plutôt votre partenaire à demander de l’aide, par exemple en suivant une psychothérapie. En cas de forte anxiété, soyez présent·e et encouragez votre conjoint·e à faire des exercices de respiration. Parfois, il est tout aussi utile de simplement écouter les pensées qui occupent son esprit. Votre soutien fera une grande différence pour la personne en pleine crise.
Les médicaments typiques contre les attaques de panique sont des antidépresseurs, principalement du groupe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Dans ce contexte, les médecins prescrivent souvent du citalopram ou de la paroxétine. Dans certains cas, ils peuvent prescrire des tranquillisants spécifiques (benzodiazépine), qui ne sont toutefois adaptés qu’à une utilisation à court terme, car ils peuvent entraîner une dépendance.
Les médecins ont pour habitude de traiter les attaques de panique à l’aide d’une approche médicamenteuse et psychothérapeutique. Dans ce contexte, la thérapie comportementale cognitive est particulièrement bien établie. Le ou la psychothérapeute se penche alors sur le déroulement de vos attaques de panique et discute avec vous de la manière dont vous évaluez les situations critiques afin que vous élaboriez ensemble des concepts d’évaluation alternatifs.
Remarque : les chances de guérison sont bonnes lorsque les attaques de panique surviennent dans le cadre d’un trouble panique. Environ 80 % des personnes parviennent à s’en libérer. Plus vous commencerez la psychothérapie tôt, meilleures seront vos chances de guérison.
Il est important de prendre en charge suffisamment tôt les enfants qui font des attaques de panique. À défaut, ces crises de panique pourraient entraver leur développement. Dans de nombreux cas, il est judicieux d’impliquer les parents dans la thérapie ; ils apprendront ainsi à aller vers leur enfant et à l’aider à gérer son angoisse. Si vous remarquez des symptômes d’attaque de panique chez votre enfant, parlez-en à votre médecin. Au besoin, il ou elle vous orientera vers un·e pédopsychiatre.
Un mode de vie conscient aide à traiter les attaques de panique :
Les attaques de panique sont très éprouvantes pour les personnes qui les subissent. Toutefois, il existe des moyens pour les faire passer et les surmonter à long terme. Faites-vous aider par des professionnel·le·s et par votre entourage. Et n’oubliez pas : vous n’êtes pas seul·e, et avec le soutien adapté, vous retrouverez rapidement le courage de vivre.
La spécialiste a conseillé l’équipe de rédaction pour la publication de cet article. Nadia Cifarelli (BSc Psychologie, dipl. de conseillère en santé holistique) travaille aux conseils de santé d’Helsana. Elle aide la clientèle sur les questions relatives à la prévention, la nutrition et la santé mentale.
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